Challans envoyée spéciale
Les commissaires de l'UCI, qui ont organisé les prélèvements sanguins auxquels les 180 coureurs du Tour se sont prêtés samedi matin, n'ont pas une haute idée de la presse. Comme on pouvait s'y attendre, la prise de sang annoncée de longue date n'a confondu aucun cycliste. Mais personne ne voulait croire à l'évidence. «Ah, vous autres, les journalistes"» lâche, épuisé, le chef des commissaires en fin de journée. «Tout ça parce que les résultats des contrôles devaient être publiés à midi et que le communiqué n'est tombé qu'à 15 heures"» Trois heures de retard pendant lesquelles a couru une méchante rumeur.
Certificats médicaux. Deux coureurs dont l'hématocrite serait supérieur à 50% (taux indicateur d'une prise d'EPO) ne prendraient pas le départ du prologue. La salle de presse bruit de noms d'équipes concernées: Once et Big Mat-Auber, croît savoir un reporter suisse. Un autre remplace les Espagnols par la Française des jeux. Tandis qu'un petit malin y ajoute l'incontournable troisième équipe: les Américains d'US Postal.
Chez Big Mat-Auber, Jean-Jacques Henry est abattu. Toute la journée, le directeur sportif adjoint a dû démentir que l'un de ses coureurs s'était fait épingler. «Le cyclisme professionnel, ce n'est pas mon truc», lâche alors cet ancien coureur, manifestement plus à l'aise chez les amateurs de ses débuts. «La rumeur part de n'importe quoi et tout le monde vous tombe dessus.» Les commissaires croient savoir la raison de cet emballement. «D