C'est une affiche somptueuse que proposait hier la finale de l'Open
de Grande-Bretagne. Tombeurs de Tim Henman et Patrick Rafter la veille, Peter Sampras et Andre Agassi se retrouvaient face à face dans un des tournois les plus prestigieux du grand chelem. Un casting idéal le jour de la fête nationale américaine. La principale interrogation de ce choc était de savoir si l'excellent service de Sampras allait lui suffire pour porter son jeu, ou au contraire si les retours diaboliques d'Agassi allaient le clouer sur place.
Les statistiques sont limpides: le plus jeune des deux Américains s'est appuyé sur son engagement pour faire la différence. En un peu moins de deux heures, Pete Sampras a signé 17 aces pour 5 seulement à Agassi, fixant à 60% son taux de réussite sur sa première balle, et gagnant là 88% de ses points.
Référence verte. Résultat, Sampras remporte le tournoi de Wimbledon pour la sixième fois de sa carrière sur le score de 6-3, 6-4, 7-5. C'est son troisième succès consécutif. Il avait déjà gagné sur le gazon anglais en 1993, 1994, 1995, 1997 et 1998. Il fait donc mieux que le Suédois Björn Borg, qui n'a gagné «que» cinq fois, et égale le record de l'Australien Roy Emerson, avec un total de 12 victoires en grand chelem: 6 à Wimbledon, 4 à l'US Open, et 2 à l'Open d'Australie. A 27 ans, Pete Sampras devient une référence absolue sur l'herbe.
Mais sur sa surface chérie, tout ne fut pourtant pas si simple. Dans la première manche, l'ancien élève de Pete Fisher a dû sauver