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Libération

Wladimir Belli roule sur des oeufs pour FestinaLe leader de la formation, exclue du Tour l'an dernier, aurait flirté en juin avec l'EPO.

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publié le 8 juillet 1999 à 23h47

Blois envoyé spécial

Certains leaders se font plus discrets que d'autres. Surtout lorsqu'ils portent le maillot de Festina, l'équipe symbole du dopage organisé, virée du Tour l'an dernier à Corrèze. Cette année, aux côtés de Laurent Brochard et de Christophe Moreau, le directeur sportif Juan Fernandez a donc confirmé, contre vent et marée, la présence de l'Italien Wladimir Belli, aux commandes de la formation censée rompre avec la culture de la dope. Le coureur bergamasque, qui possède une capacité de résistance l'effort (VO2 max) largement supérieure à la moyenne, n'aime pourtant pas s'afficher. Même si cette année il figure parmi les quatorze meilleurs coureurs mondiaux - le tout en vertu du nombre de points distribué par l'UCI (l'Union cycliste internationale). Ce qui, à la vue des pointures qui fréquentent le haut du classement, n'est pas rien. Mais l'homme incarne à merveille le profil humble d'une équipe qui surcommunique désormais sur l'éthique et «les vraies valeurs du cyclisme.» Comme chaque matin, il pointe à l'ombre du car de l'équipe andorrane, et se prépare lentement, nullement dérangé. Il apprécie: «Je suis loin du stress et c'est bien mieux comme ça». Mémoire sélective. Puis il enfile son casque, enfourche son vélo et se dirige vers le village. «Vous voulez parler de quoi, marmonne-t-il en pédalant. De l'année 1998 ou de l'année 1999? Je vous préviens, je ne parle pas d'histoires de médecins, OK?» Comme c'est le cas de la plupart des coureurs dans un Tour tr