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Libération
Interview

F1. Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone, dimanche. Paul Stewart, formule familiale.

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publié le 10 juillet 1999 à 23h45

Le Grand Prix de Grande-Bretagne, 8e manche du championnat, offre

une belle occasion à la jeune équipe Stewart de s'imposer à domicile.

A 33 ans, Paul Stewart est le patron de cette écurie qui porte son nom, mais surtout celui de son père, Jackie Stewart, triple champion du monde écossais reconverti dans les affaires. Pour Libération, Paul revient sur une filiation délicate à porter.

Pouviez-vous échapper à votre destin, et donc au sport automobile?

Enfant, les gens me demandaient: «Tu seras pilote, toi aussi?» Je répondais non. Je ne me voyais pas plus pilote qu'acteur dans le sport automobile. Je suis né en Ecosse, mais j'ai vécu mon enfance en Suisse. Je n'avais pas les clés pour faire carrière. Avec le temps, j'ai pris conscience du palmarès de mon père (27 victoires et 3 titres de champion du monde pour 99 Grands Prix disputés, ndlr).

Quand est venu le désir de courir?

A 17 ans, en assistant à un Grand Prix à Brands Hatch. Plus tard, après mes étu-des, je me suis accordé trois mois de liberté. J'ai fait une école de pilotage. Mes études n'avaient pas été faciles à cause de ma dyslexie, le pilotage me permettait de me fixer de nouvelles limites" Comment a réagi votre père, qui avait arrêté la compétition en 1973, lassé de voir ses proches se tuer en course?

Je me souviens très bien du traumatisme que fut la mort de François (François Cevert, l'équipier et ami de Jackie, s'est tué le 6 octobre 1973, ndlr) dans la famille. Je n'avais que 7 ans, ça m'a beaucoup marqué. Mais, quan