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Libération

Les inspecteurs antidopage bidouillent dans le flou. Ils contrôlent les coureurs, l'UCI dispose.

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publié le 10 juillet 1999 à 23h45

Maubeuge, envoyé spécial.

Silence, on roule. L'Union cycliste internationale, seule apte à diligenter des contrôles antidopage sur la course, continue à faire peser une chape de plomb sur tout ce qui pourrait nuire au bon déroulement du «Tour du renouveau». Le cas positif décelé par le laboratoire de Châtenay-Malabry, parmi les quatre premiers contrôles durant le prologue, a été gommé jeudi soir par un communiqué laconique de l'UCI. Le démenti formel est venu de son siège de Lausanne, d'où Hein Verbruggen, son président, a lancé l'oukase: «On nous a signalé une prise de cortisone d'un coureur, mais une prescription a été présentée et acceptée.» Depuis, l'UCI n'a laissé sur le Tour que de simples exécutants. Pas un seul représentant de l'UCI présent dans la caravane n'est capable de dire ce qui s'est réellement passé. Ni sur les contrôles effectués. Encore moins sur ceux à venir.

Mallette. Pourtant, deux hommes sont chargés du bon déroulement des contrôles et de leur acheminement. L'un est rattaché directement à l'UCI; l'autre, un médecin, porte la double casquette Fédération française de cyclisme et ministère des Sports. Seul hic: ils n'ont aucun pouvoir et ne répondent qu'à un simple protocole. Chaque matin, ils se retrouvent dans le village-départ après la cloche avant de s'engouffrer dans la même voiture pour faire l'étape. Ce sont eux qui effectuent le tirage au sort en puisant dans une enveloppe de cinq noms donnée par l'UCI. Eux qui transportent la fameuse mallette d'alu