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Libération

Bourguignon donne le ton. Le coureur de l'équipe BigMat Auber reflète la grogne des coureurs contre les organisateurs de l'épreuve.

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publié le 12 juillet 1999 à 23h44

Metz, envoyé spécial.

Thierry Bourguignon ronchonne. Le doyen du peloton avec ses 37 ans, capitaine de route de l'équipe parisienne BigMat Auber, aimerait bien y retrouver ses petits. Depuis qu'il fait le Tour de France, ce grand gaillard qui n'a jamais mâché ses mots, n'est plus tout à fait la figure emblématique qu'il aurait dû être dans une course où plus des deux tiers du peloton (83 coureurs exactement) effectuent leur premier Tour de France. Les affaires de l'an dernier, les suspicions de cette année sont des situations qui l'agacent énormément. Motus pour tout ça. La parano du peloton bat son plein. «J'en ai marre qu'on parle dopage», dit-il. Mais après une semaine de course, le gars d'Aubervilliers, heureux de figurer à une place honorable (41e à 10'22 d'Amstrong hier dans le contre la montre), a néanmoins découvert une ambiance assez inhabituelle.

Mère poule. Y a-t-il un patron dans le Tour? «Il y a dix ans qu'il n'y a plus de patron sur le Tour, lance Bourguignon, assis sur une glacière en attendant un contre-la-montre déterminant. De toutes les façons, c'est désormais chacun pour soi. C'est simple, c'est exactement le même état d'esprit que dans la vie active. Maintenant, quand je donne des conseils, c'est à mon équipe et à elle seule.» Dans la formation dirigée par Stéphane Javalet, il joue donc les mères poules avec ses jeunes à lui, leur répétant de penser avant tout à la récupération et de pas faire d'efforts inutiles.

Un mécontentement bouillonnant. «Je ne me mo