Metz, envoyé spécial.
Les organisateurs qui ont de la morale ont dû regarder avec grand plaisir l'hallucinante performance de Lance Armstrong, hier dans le contre-la-montre, et déjà oublier la quatrième victoire de Cipollini samedi. Armstrong, faut-il le rappeler, a vaincu un cancer il y a deux ans. Il revient, tel un ouragan, dans le Tour. Hier, il a couru les 56,5 km du parcours accidenté à la moyenne de 49,416 km/h et s'empare du maillot jaune. Ce n'est plus un cycliste, c'est un ouragan. Il se rit des turbulences qu'il laisse dans son sillage. Le doute n'est plus permis, cet homme avance comme un avion.
Le Suisse Alex Zuelle (Banesto), qui avait avoué s'être, l'année dernière, dopé à l'EPO lors de l'affaire Festina, se classe deuxième, à 58 secondes. A la troisième place, Christophe Moreau, toujours chez Festina (2' 05 derrière Armstong), également passé aux aveux l'année dernière et pris positif à la mestérolone (anabolisant) en 1998 lors du Critérium international. Olano, spécialiste de l'exercice en solitaire, chute dans les bottes de paille et termine à 2' 22 de l'Américain.
Et derrière? Laurent Dufaux, ex-Festina, aujourd'hui Saeco, qui lui aussi avait avoué des pratiques dopantes (ouf!) et affirmé «l'EPO plus jamais», s'en tire admirablement (10e hier, mais à 3' 56 du vainqueur). Sinon, les Espagnols de la Once sont en forme (quatre dans les quinze premiers); tout comme le Crédit agricole, qui place trois de ses gars dans les neuf premiers.
De son côté, Chris Boardman,