Menu
Libération

L'auberge-usine à globules rouges. Un ancien biathlète reconverti en hôtelier reconstitue artificiellement pour les sportifs les conditions de l'altitude.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 juillet 1999 à 23h43

Brides-les-Bains, envoyé spécial.

On connaît depuis longtemps les bienfaits de l'altitude et ce que représentent pour le sport des sites comme Mexico, longtemps lieu saint des records d'athlétisme mais aussi des records de l'heure des Merckx, Anquetil, ou Moser, voire de Jeannie Longo. L'altitude est l'une des clés de ces succès. Mais pas seulement grâce aux conditions atmosphériques. Il faut désormais y ajouter des caractéristiques physiologiques qui elles aussi sont censées augmenter la condition physique de l'athlète. Ça, c'était il y a des années. Depuis, les programmes se sont affinés. Si on se rend toujours en altitude, il est désormais possible, enfin en théorie, d'atteindre presque le même résultat en reproduisant en milieu fermé les conditions de l'altitude. C'est l'expérience que mène, dans son hôtel de Brides-les-Bains, Lionel Laurent, ancien biathlète et entraîneur de ski de fond au comité de Savoie. Une reconversion toute naturelle.

«Hypoxie». Ce champion du monde, membre de la grande équipe de France du temps des Flandin et Bailly-Salins, a eu l'idée avant les Jeux olympiques de Nagano, en 1998, de récupérer une partie de l'auberge du Phoque, petite affaire familiale tenue par son frère Frédéric dans cette ville de cure spécialisée dans l'obésité. Depuis lors, les clients de ce petit hôtel croisent, interloqués, les corps minces et sculptés de sportifs de haut niveau venus eux aussi en cure. A une seule différence près: ces hôtes très spéciaux sont plutôt venus f