Le Grand-Bornand, envoyé spécial.
Les étapes de repos réservent souvent d'étonnantes surprises. Par exemple, que la bijouterie vole au secours du cyclisme. Souvenons-nous que l'horloger Festina avait en son temps des ambitions semblables et on sait depuis ce qu'il en coûta à la bicyclette. Hier, sur le Tour de France qui faisait relâche avant d'attaquer les deux grandes étapes alpestres, deux hommes, un père et son fils, horlogers-bijoutiers de leur état dans le Rhône, ont dit qu'ils étaient aujourd'hui en mesure de sertir le vélo dans leur grand dessein industriel. La caravane du Tour est restée sans voix devant tant d'habileté. Mais comment comptent-ils s'y prendre pour lancer cette nouvelle équipe? Ils sont d'abord des passionnés du vélo et c'est chose enfantine, disent-ils, de se lancer dans le parrainage du vélo quand on maîtrise la fusion des métaux et qu'on sait lire l'heure. Si on suit leur raisonnement à la lettre, un bronzier peut remporter le Tour de France rien que par sa qualité de bronzier, à condition de posséder un vélo de facteur. D'ou leur vient cette idée géniale? Ils sont des professionnels de ce type de commerce («le bijoutier a de l'or dans les doigts», a affirmé sans rire l'un des deux), soulignent-ils, et une équipe professionnelle à leurs couleurs ferait un joli effet auprès de leur clientèle.
Diamants. Ce qui préoccupe papa et son fiston c'est quand même, et surtout, de vendre des diadèmes, des colliers, des faux diamants de maharadjah au poids, et de