Rome, de notre correspondant.
Les uns se font voir sur la route du Tour, les autres se font entendre par les enquêteurs italiens. Alors que les coureurs de la Grande Boucle faisaient étape hier à Sestrières, les procureurs ont intensifié du même côté des Alpes leurs investigations dans le cadre des affaires de dopage. Après la trentaine de perquisitions menée le 29 juin par les Nas (sorte de brigade des stupéfiants) aux domiciles de dirigeants sportifs et de vedettes de la petite reine (Libération du 30 juin), plusieurs coureurs viennent de faire l'objet de convocation de la part des enquêteurs.
Hier, Gianluca Bortolami (Vini Caldirola) a été entendu par le procureur de Ferrare, Pier Guido Soprani, tout comme le coureur de cyclo-cross Daniele Pontoni. Lundi, Giorgio Furlan, Eddy Mazzoleni (Saeco) et Filippo Simeoni (Riso Scotti Vinavil) avaient été longuement interrogés par la police. Les Nas, qui agissent sur instruction des procureurs de Ferrare et Bologne, s'emploient à dessiner les contours des réseaux de produits dopants. Le 29 juin, les enquêteurs ont notamment retrouvé chez Furlan des flacons de corticoïdes. Or, celui-ci avait admis l'an dernier avoir été suivi pendant sept ans par le docteur Michele Ferrari, aujourd'hui mis en examen dans le cadre des affaires de dopage. Furlan avait également affirmé qu'en 1995, toute l'équipe Gewiss était passée dans le cabinet du professeur Francesco Conconi, soupçonné d'être le promoteur de l'EPO dans le cyclisme. En 1998, Furlan