L'Alpe-d'Huez, envoyé spécial.
Le village de départ grelottait mercredi, le poil encore hérissé par le doute qui s'était emparé, la veille, de la caravane après l'éclatante prestation du maillot jaune du Tour, l'Américain Armstrong, dans la montée de Sestrières. Parmi la foule qui picore sur les étals, Daniel Baal, le président de la Fédération française de cyclisme, venu assister à l'étape de L'Alpe-d'Huez (sa deuxième dans ce Tour 99), semble satisfait d'un classement qui conforte sa politique fédérale de prévention contre le dopage lancée à l'automne 1998. Il avait alors annoncé un suivi médical longitudinal auquel sont astreints tous les coureurs français, à raison de quatre fois par an.
Le peloton a changé. «En regardant le classement de l'étape de Sestrières, je ne peux que me réjouir d'un changement clair au sein des coureurs. Les écarts sont très importants. Cela signifie qu'une bonne partie du peloton a fait sa révolution culturelle et a compris le message que nous avons voulu faire passer. Nous avons avancé d'une manière considérable vers cette révolution.»
Bassons au banc des accusés. «Je ne supporte pas qu'on insulte Christophe Bassons sous prétexte qu'il dit tout haut qu'il ne prend rien. Il ose s'exprimer dans le peloton, c'est l'un des seuls. Je n'accepte pas qu'il subisse des pressions, et encore moins quand elles viennent de certains de ses coéquipiers pour qu'il arrête de parler.»
Richard Virenque enfant chéri. «On ne peut pas m'accuser de complaisance envers V