Tarbes, envoyé spécial.
Décidément, être honnête ne paye pas. Surtout pour ceux qui osent parler. Il y avait déjà eu le coureur propre affiché, en la personne de Chistophe Bassons, poussé lentement vers la porte du Tour parce qu'il parlait trop. Voilà maintenant le Belge Ludo Dierckxsens, contrôlé négativement après sa victoire à Saint-Etienne, mais exclu hier de la course par son équipe, pour avoir avoué lors du contrôle UCI, avoir utilisé du Synacthène (un stimulant de la glande surrénale équivalent à un vrai booster, utilisé depuis très longtemps dans le milieu, lire encadré) pour soigner une blessure au genou survenue lors du Tour d'Allemagne, fin mai.
Cocasse. L'affaire est cocasse puisque si le champion de Belgique n'avait rien dit à Fabio Zaretti, le médecin de l'équipe Lampre, personne n'en aurait rien su et le coureur aurait continué son tour. Mais l'heure est grave pour une équipe décimée (ils n'étaient plus que quatre coureurs en course avant l'exclusion de Dierckxsens), paniquée à l'idée de voir une affaire lui empoisonner la fin du Tour. Alors autant essayer de tout contrôler et de la jouer propre.
L'équipe Lampre aurait pu faire un simple communiqué pour annoncer la nouvelle, mais elle a choisi le mode théâtral. Pietro Algeri, le médecin de l'équipe et l'attaché de presse s'engouffrent dans une voiture et font les quarante kilomètres qui séparent Tarbes de Saint-Gaudens pour expliquer leur politique de transparence. Il faut dire qu'après les déchets trouvés dans