Menu
Libération

Le chevalier blanc Buffet se sent roulé dans la farine. Son ministère a le sentiment d'avoir été floué dans la lutte contre le dopage.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 juillet 1999 à 23h53

Piau-Engaly, envoyée spéciale.

Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, entend achever le Tour avec davantage de brio qu'elle ne l'a entamé. On se souvient que le ministère avait qualifié de «courageuse» l'attitude de Jean-Marie Leblanc, le directeur général du Tour, déclarant non bienvenus le coureur Richard Virenque et Manolo Saiz, directeur sportif de la Once. On sait ce qu'est devenue cette mascarade. Marie-George Buffet était aussi venue sur l'épreuve soutenir Leblanc, en faisant un bout d'étape entre Challans et Saint-Nazaire dans la voiture du directeur du Tour (Libération du 6 juillet). Et dimanche il lui revient, en principe, de décorer le vainqueur de l'épreuve, sur les Champs-Elysées. «Ce qui est certain c'est qu'elle ne saluera pas ce Tour comme celui du renouveau», confie son chef de cabinet, Gilles Smadja. Qui poursuit: «Ce tour est plutôt celui des occasions manquées.»

Angélisme. Envers et contre tout, le ministère souhaitait que le Tour 99 ait lieu pour «lutter de l'intérieur» contre le dopage. «Les coureurs propres excluront du groupe ceux qui continuent à se doper», disait-on chez Buffet avant le premier coup de pédale. Mais la réalité n'a eu aucune pitié devant tant d'angélisme. Bassons, tête de gondole du vélo propre, s'est fait jeter par le peloton. Alors lundi, la ministre a pris sa plus belle plume pour témoigner sa solidarité à l'exclu. «Je n'ai pas à juger de votre décision de quitter le Tour. Mais je trouve qu'il n'y a pas assez de