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Libération

La chronique du dopage. De la positivité des contrôles.

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publié le 22 juillet 1999 à 0h00

Médecin, sociologue, Patrick Laure est spécialiste des drogues de la

performance au CHU de Nancy.

Le Laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry aurait trouvé des traces de corticoïdes dans les urines de Lance Armstrong. Mais l'analyse aurait été déclarée négative car le rapport testostérone sur épitestostérone était inférieur à 6, selon le journal le Monde du 21 juillet. On mentionne également d'autres coureurs «négatifs» avec les «taux» correspondants. En fait, il s'agit de deux notions bien différentes dont l'amalgame aboutit à une confusion.

Concernant les corticoïdes, seules les substances synthétiques sont, à ce jour, décelables dans les urines. On peut les dépister plusieurs heures après leur administration pour les corticoïdes à effets courts comme la prednisone, et pendant quelques semaines pour les autres comme le triamcinolone et le cortivazol. Les substances naturelles, cortisol et cortisone, ne sont pas décelables pour l'instant, mais cela ne saurait tarder.

Cela dit, il n'y a aucun seuil de détection pour les corticoïdes. Soit on en trouve dans les urines et l'analyse est positive, soit on n'en trouve pas et elle est négative. Or, les corticoïdes peuvent être prescrits aux sportifs pour des raisons thérapeutiques, sous réserve de respecter les voies d'administration autorisées (en application locale, par inhalation ou par injection intra-articulaire ou locale) et d'en notifier l'usage avant la compétition. Il n'est donc pas anormal, a priori, q