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Libération

«Le peloton français est malade, que dis-je, incurable». Coureurs, entraîneurs, presse"" Tout ce qui est tricolore trouve disgrâce chez Saiz, directeur sportif de la Once.

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publié le 22 juillet 1999 à 0h00

Pau, envoyés spéciaux.

Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour, avait voulu exclure de son épreuve un malpoli, Manolo Saiz, directeur sportif de l'équipe Once, coupable de propos peu amènes à l'encontre des organisateurs français lors du Tour du dopage 1998. Leblanc a eu tort. D'abord, parce que Saiz est là, imposé par l'UCI (Union cycliste internationale), grâce à Hein Verbruggen, son président, qui a joué les médiateurs dans le conflit. Pour être accepté sur la Grande Boucle, Saiz, également président de l'Association professionnelle des directeurs sportifs, a rédigé une belle lettre d'excuses à la Société du Tour. Leblanc a aussi eu tort, parce que Saiz représente ce qu'il aurait pu être s'il était né de l'autre côté des Pyrénées, une sorte d'alter ego hispanique du directeur du Tour de France, décidé, comme lui, à tenir fermé le plus longtemps possible le couvercle d'une Cocotte-Minute destinée à exploser. Pendant quelques jours, on aurait pu croire qu'un loup avait réussi à s'introduire dans la bergerie. Erreur. Le Tour, lorsqu'on est directeur sportif d'une équipe professionnelle qui pèse 42 millions de francs par an, cela ne se manque pas. Après quatre jours d'observation contrôlée, les deux compères se sont donc salués en public avec démonstration, afin qu'il soit clair que la page était résolument tournée. La planche de Baal. Quand Leblanc s'émerveille des qualités du maillot jaune «inespéré» pour ce Tour du renouveau, un ressuscité encore à l'agonie deux ans en arri