Spielberg (Autriche), envoyé spécial.
Longtemps, le Brésilien Pedro Diniz n'a été considéré que pour les quelques dix millions de dollars que ses sponsors personnels sont capables de consacrer à la Formule 1 chaque saison. Mais les choses ont changé. Avec 74 Grands Prix dans les bras, Diniz est devenu un pilote respecté dans le peloton, et qui n'a cessé de se bonifier depuis ses timides débuts en 1995. Le pilote Sauber, équipier de Jean Alesi, explique les progrès qui l'ont fait passer du statut de sans-grade à celui de pilote qui n'usurpe pas sa place en F1.
Lorsqu'on arrive en F1, l'expérience accumulée en F3 ou en F3000 est-elle utile?
Dans ces catégories on apprend surtout ce qu'est la course en peloton. On aiguise son sens de la compétition. La F1, c'est une histoire différente, surtout sur le plan technique. Tout y est beaucoup plus difficile, à commencer par le travail pour améliorer le comportement de la voiture et surtout celui pour établir la stratégie de la course, à cause des arrêts au stand et des changements de pneumatiques. Aujourd'hui, les F1 avec les pneus rainurés sont difficiles à mettre au point. Elles sont très sensibles au moindre réglage. On n'est pas toujours certain que le changement de comportement est la conséquence de la modification d'un réglage, cela peut simplement venir de la dégradation des pneus. Je crois m'être beaucoup amélioré dans la compréhension de la voiture.
A combien d'interlocuteurs techniques s'adresse un pilote de F1?
Jusqu'à la F3000