Futuroscope, envoyée spéciale.
Tour du renouveau, avait annoncé l'organisateur avec sa grosse trompette. Plutôt un Tour de plus pour les suiveurs, qui en comptent parfois déjà des dizaines à leur actif. Tout juste l'affaire Festina de 1998 a-t-elle amené sur la Grande Boucle quelques centaines de journalistes supplémentaires, plus férus de faits divers que de vélo. Ce ne sont pas ces derniers qui souffrent le plus. Les confrères essentiellement masculins les plus dolents sont les aînés, ceux qui peuvent réciter par coeur les vainqueurs d'étape l'année où Anquetil a gagné son premier Tour ou celle où Pedro Delgado a fait des siennes.
Barbe blanche. Car la moitié de la confrérie des salles de presse porte barbe blanche et jolie bedaine, qui sert d'oreiller à l'accréditation, le sésame magique. Ces messieurs ne font généralement pas la course. Ils gagnent rapidement la salle de travail et suivent l'étape à la télévision. Le temps de raconter de belles histoires et de noircir des pages innombrables. «Le confrère que j'ai remplacé ne connaissait même pas un coureur après vingt tours de France», témoigne un journaliste belge francophone.
Toutefois, la tradition poursuit sa course comme un canard à la tête coupée. Par exemple, la Dernière Heure, quotidien belge, consacre encore cinq pages quotidiennes au Tour. Avec un canevas préétabli, sorte de prémaquette aux multiples formats qu'il ne reste plus qu'à remplir. Le tout repris comme il se doit en une, pardon en «vitrine». Une cas