Poitiers, envoyés spéciaux.
Après trois semaines de course, de doutes et de rebondissements, l'heure des premiers bilans fait son petit bonhomme de chemin, quand certains affirment dur comme fer que ce Tour est celui du renouveau et d'autres vont rejoindre les Champs-Elysées avec la certitude que rien n'a vraiment changé. Parmi les personnages qui fourmillent dans ce grand barnum, le docteur Gérard Guillaume de la Française des Jeux, médecin fédéral, plus proche du milieu amateur et de la piste où il assiste les juniors de l'équipe de France, observe un milieu professionnel qu'il a rejoint cette saison. Avec un avantage de taille: Gérard Guillaume «n'a rien signé avec l'équipe de la Française des Jeux», ce qui lui donne un énorme avantage quand il s'agit de présider à la vérité. «Il y a eu juste un accord verbal avec les dirigeants de l'équipe professionnelle. Alors contrairement à certains confrères, je suis libre de faire et de penser ce que je veux. Je dois concilier ce travail avec mon cabinet parisien. Je n'appartiens pas au sport spectacle.» Au printemps, il fait partie de la réunion des médecins français. «Nous nous sommes mis d'accord entre nous, je crois que tout le monde a joué le jeu.»
«Remplir les tuyaux.» Pour lui, le milieu cycliste est en pleine mutation, même si ce Tour reste celui de la suspicion. Guillaume conteste le cortège du mensonge. Si les médecins ne se feuillettent pas d'ordinaire, celui de la Française des Jeux, en revanche, fait figure de livre neu