Poitiers, envoyé spécial.

Vincenzo Santoni, le directeur sportif de Cantina Tollo, doit se frotter les mains. Il y a dix jours, il avait rêvé de voir GianPaolo Mondini, son sprinter, remporter une étape. Hier à Poitiers, son voeu a été exaucé pour le plus grand bonheur d'un groupe qui n'ambitionnait que de montrer son maillot le plus souvent possible sur l'épreuve. Le vin risque de couler à flot chez ce sponsor caviste. Mais s'il y en a qui rient, d'autres ragent. Comme Jean-Cyril Robin (Française des jeux), qui coiffe le sprint des poursuivants où figurent pas moins de quatre représentants tricolores, et passe la ligne trois secondes après l'Italien. Sauf miracle dans le contre-la-montre de ce samedi, le peloton français devra se défoncer dimanche sur les Champs-Elysées pour remporter son premier et unique bouquet. La dernière fois que le Tour n'a pas couronné un Français vainqueur d'étape, c'était en 1926.

Pour le maillot jaune, en revanche, tout roule au mieux. On jurerait que Lance Armstrong va faire un gros coup ce samedi autour du Futuroscope, pour tenir à distance le Suisse Alex Zuelle. Quant à Fernado Escartin (2e du général), il est prévu qu'il prenne un «plomb» dans cet exercice qui n'est pas du tout le sien. Des nouvelles de Richard Virenque? Il va rentrer à Paris avec le maillot à pois qui lui sert aussi de pyjama. Au vu de l'accueil du public charmé par ce déguisement scarlatiné, on aurait presque du mal à lui faire enfiler un maillot jaune. Peut-être la prochaine