Spielberg, envoyé spécial.
Vainqueur du Grand Prix d'Autriche au volant de sa Ferrari, Eddie Irvine a été bon, et même plus encore. L'Irlandais a offert à la Scuderia une victoire qu'elle n'attendait sûrement pas après des essais qui avaient vu la nette domination des McLaren-Mercedes de Mika Hakkinen et David Coulthard. Privés de Michael Schumacher, blessé, les Italiens espéraient sans trop y croire qu'Irvine pourrait limiter les dégâts, mais n'imaginaient pas que ce lieutenant, parfois un peu rebelle, pourrait endosser la combinaison du chef avec une telle facilité. Irvine lui, que la majorité du paddock déteste cordialement pour son manque de tact et son esprit frondeur, n'a jamais douté de ses capacités. Depuis son premier succès en F1, en début de saison, il était même devenu très bavard, expliquant qu'un Hakkinen, pas plus qu'un Coulthard ne lui faisaient peur, et que son propre équipier, Schumacher en personne, n'était pas exempt de défauts. Mieux, il y a quinze jours à Silverstone, Eddie Irvine, sans doute libéré à l'idée de rejoindre l'écurie Stewart-Ford la saison prochaine, avait clairement fait comprendre à Jean Todt, le directeur sportif de Ferrari, qu'il était sur le point de s'asseoir sur son contrat de lieutenant pour tenter sa propre chance. C'était avant l'accident de Schumacher. Depuis, Irvine, est devenu le leader de la Scuderia, avec Mika Salo pour second (lire ci-contre). A lui de démontrer sur la piste qu'il en a l'étoffe.
En arrêtant sa monoplace sur l