Avant même d'offrir des surprises sportives, la rentrée du ballon
rond est pleine de paradoxes économiques. Explosion du nombre d'abonnés, inflation des montants des transferts, revenus des droits audiovisuels en hausse de 800 millions de francs à la faveur de la guerre Canal +/TPS: tout portait à croire que les budgets des grands clubs français de D1 connaîtraient un coup d'accélérateur sans précédent à la reprise du championnat, un an après une Coupe du monde organisée en France et remportée par le pays d'accueil. Or, la réalité reste bien différente. Le magot de l'OM. C'est Marseille qui devrait afficher le plus gros matelas pour la saison 1999-2000, même si les bilans prévisionnels ne sont pas encore définitivement arrêtés. «Les comptes se font en fin d'année, la DNCG (direction nationale de contrôle et de gestion) ne recevant que fin septembre les bilans définitifs de la saison passée», explique-t-on à la Ligue nationale de football (LNF). Une demi-douzaine de clubs de D1 (Marseille, Monaco, Bordeaux, Lyon, PSG et Lens) devrait tabler sur un budget avoisinant les 300 millions de francs. Rien d'astronomique quand on se souvient que, deux ans en arrière, le PSG se vantait déjà d'un budget de 406 millions de francs, devant Monaco (388 millions) et Marseille (295 millions).
«Les clubs les plus riches comme le PSG ont raté leur saison européenne, commente-t-on, à la DNCG. Leur budget est donc logiquement en baisse cette année». Les spectateurs en profitent. L'abonné parisien