Les championnats d'Europe de tir 25-50 mètres à la carabine et au

pistolet se déroulent jusqu'à dimanche dans le stand des Girondins à Mérignac (Gironde). Près de 600 tireurs d'une quarantaine de nationalités y sont venus se partager les titres dans des disciplines olympiques (vitesse et précision en calibre 22 LR) ou «mondiales» (tir à gros calibres). Dernière épreuve qualificativesur cible avant les Jeux de Sydney de septembre 2000, la rencontre est également l'occasion d'engranger 11 précieux «quotas» ­ qualification de tireurs pour les olympiades ­ dans les deux armes. Nettement dominés par leurs adversaires, notamment allemands, russes ou bulgares, les tireuses et tireurs français ont jusqu'à présent laissé passer leurs chances, ne s'octroyant qu'une modeste troisième place en carabine hommes par équipe (3 séries de 40 balles en position couché, debout et à genoux) ainsi qu'une médaille d'or par équipe en 60 balles couché. Dernier espoir en vu, l'épreuve de pistolet dames d'aujourd'hui et surtout un possible titre européen samedi pour Franck Dumoulin (lire ci-contre). Les ultimes passeports pour Sydney seront distribués début septembre à Poussan (Hérault) lors des épreuves de tir sur plateaux d'argile.

Mérignac, envoyé spécial.

«Mon arme? C'est comme une parure de bijoux appartenant à une dame: elle ne veut pas que quelqu'un d'autre la porte.» Franck Dumoulin lance un regard vaguement inquiet, comme préoccupé qu'on l'apparente trop rapidement à ces fétichistes du gros cali