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Libération

Troyes mise sur un nouveau cheval. Le club promu rencontre le PSG, et la ville rebondit avec lui.

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publié le 31 juillet 1999 à 23h54

Troyes envoyé spécial

Un public qui se découvre, un entraîneur à poigne, un business en gestation, un député-maire attentionné" Ce n'est pas Daniel Vacelet, président de l'Association Troyes Aube Champagne (Atac) et patron de la concession Renault de la ville, qui le contredira: désormais, Troyes a tout d'une grande. Ce soir, c'est son premier rendez-vous. Pas n'importe où: au Parc des Princes. Les fidèles se pincent: «J'ai connu la Division d'honneur, s'enflamme Jean-Bernard, 28 ans, l'un des leaders du Kop Troyes 2000. En D2, j'ai fait 18 000 kilomètres pour les suivre en déplacement. J'ai toujours rêvé de voir l'Atac en D1.»

Tout s'est passé très vite. Ce n'est que lors de la dernière journée du championnat de D 2, en s'imposant à Cannes, que l'Atac assure son accession parmi les dix-huit meilleurs clubs français. Toute la nuit, une ambiance de Mondial avait enflammé la place de l'hôtel de ville. Du jamais vu. Certes, la bourgeoise cité champenoise de 61 000 habitants est davantage réputée pour ses magasins d'usines à prix cassés que pour son goût du ballon rond. Pourtant, il y a quelques décennies, les Troyens vibraient déjà pour le glorieux Stade de Reims, qui, pendant vingt ans, avait écumé la première division. Un club local, le Troyes Aube Football (TAF), était même apparu parmi l'élite en 1973. Mais la relégation de 1978 avait signé la fin de l'histoire. Un an plus tard, l'aventure s'achevait devant le tribunal de commerce: liquidation judiciaire. «Ça s'est très mal p