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Libération

Une saison au BAR. Pollock cherche la clé. Le directeur de l'écurie attend son premier point.

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publié le 31 juillet 1999 à 23h54

Hockenheim envoyé spécial

Craig Pollock, patron de l'écurie BAR, ne fuit pas ses responsabilités, pas plus que la presse. A mi-saison, l'Ecossais dresse un premier bilan lucide. Après neuf courses, Jacques Villeneuve et Ricardo Zonta n'ont pas décroché le moindre point. Et Pollock ne mâche pas sa désillusion face à une situation qu'il n'aurait jamais imaginée. «Si, avant la première course, on m'avait dit que nous n'aurions marqué aucun point à ce moment de la saison, j'aurais rigolé. Aujourd'hui, je ne pleure pas, mais je suis très déçu», confie-t-il. Après avoir débarqué plein d'ambition, le patron de BAR file la métaphore pour traduire son sentiment. «C'est comme sortir de chez un médecin qui vient de t'annoncer que tu as un cancer. Il n'y a pas de temps à perdre, et il faut trouver le meilleur chirurgien pour régler le problème. Aujourd'hui, j'en suis là avec mon équipe, sachant que la F1 ne laisse pas beaucoup de temps pour réagir. Elle est d'une complexité technique que je ne soupçonnais pas.»

Principal épine: faire travailler en harmonie 260 personnes. «On a fait des erreurs, notamment dans la structure de l'équipe. Beaucoup de choses ont et vont encore changer. Nous sommes en train de construire un outil de travail qui va s'installer dans la durée. Les gros problèmes qui se voient comme le nez au milieu de la figure ne sont pas les plus durs à résoudre. Ce sont plutôt les milliers de détails qui clochent, dont certains, invisibles: les plus difficiles à cerner.» Celui