Niort envoyé spécial
Elle dit qu'elle est flemmarde. «Un athlète, ça doit s'entraîner une heure et demi par jour, moi c'est tous les deux jours.» Aussi, les dieux du sports l'ont-ils punie pour ne pas avoir respecté leur trilogie: effort, travail, peine. Sans quoi on n'arrive à rien, nulle part, car il est bien connu que le sport, c'est l'école de la vie. Gwenolee Helbert a terminé huitième de sa demi-finale du 100 mètres et n'est donc pas allée en finale. «Une demi-finale du championnat de France, c'est pas si mal. De toute façon, je suis venue surtout pour le 200 mètres.» Aussi bien, dans sa finale B puisque, quoi qu'il en soit, Gwenolee Helbert est quand même une des seize meilleures sprinteuses de France elle a un peu triché et arrêté sa course très vite au prétexte d'un départ à contretemps. Pour s'économiser.
Prometteuse. Un championnat de France d'athlétisme, c'est une juxtaposition surprenante de rêves et d'espoirs variés, un mélange chaleureux de sportifs méritants, aux dents longues, venus cette année pour décrocher une qualification pour les championnats du monde de la fin août à Séville, d'étoiles dont on guette la lumière et de filles et garçons qui simplement courent vite, comme tout le monde en a connu dans son école. Gwenolee est d'ailleurs arrivée à l'athlétisme à 16 ans par la cour du lycée. «Ma famille n'est pas particulièrement sportive, je faisais du hand et de l'athlétisme comme tous les élèves en cours de gym. Un prof a remarqué que j'allais vite.»