Hockenheim envoyé spécial
C'est une éclipse totale avant l'heure. Au point que l'étoile McLaren-Mercedes pâlit un peu plus chaque dimanche. En l'espace d'une huitaine de jours, l'équipe championne du monde (1) a perdu deux courses et beaucoup de sa superbe. Grâce à ses deux victoires consécutives, dont celle d'hier à Hockenheim agrémentée d'un doublé Ferrari, Eddie Irvine vire en tête du championnat. Un résultat que même le plus tifoso des pronostiqueurs n'aurait pas osé au début de l'été.
Mais depuis, il y a eu l'accident de Michael Schumacher, puis le succès opportuniste d'Irvine en Autriche. Et ce bis repetita sur le très rapide circuit d'Hockenheim. Un terrain a priori plus favorable aux flèches d'argent. Mais pour son 50e anniversaire, le championnat du monde 1999 semble placé sous le signe de l'incertitude. Pourtant, les Ferrari n'apparaissaient pas comme les voitures à battre à l'issue des essais. Même Frentzen, sur sa Jordan-Honda, avait fait mieux que les monoplaces de la Scuderia. Et c'est de cet Allemand placide, mais redoutable depuis le début de la saison, que Hakkinen se méfiait le plus.
Ennemi intime. Dès le départ, le duel McLaren-Ferrari se met en place. Et Mika Salo se met en évidence. Au volant de la Ferrari, qu'il considère désormais avoir en main, le remplaçant de Schumacher tente de rester au contact de son ennemi intime, Mika Hakkinen. En vain. Irrésistiblement, la McLaren n°1 s'éloigne. Et la n°2, de Coulthard, se rapproche de la Ferrari.
Depuis son enga