Pas rancunier, le public parisien. Cette fois encore, il veut y
croire. Malgré tout. Il aurait pu bouder le premier match à la «maison», attendre de voir" Mais non. Ils sont 43 500, ce samedi, à assister, fébriles, à la rentrée du PSG en son fief de la porte d'Auteuil, face au promu troyen. Ce soir, nulle banderole incendiaire. Sauf une, en tribune Auteuil, à l'intention de la Ligue: «LNF, pompe à fric"» Lorsque, quelques minutes avant le coup d'envoi, le speaker annonce la composition des équipes, les noms de Lama et Okocha, symboles du flop de la saison passée, s'attirent une ovation. Sur la pelouse, on joue la cohésion: les joueurs, emmenés par Ali Benarbia, s'échauffent en rangs serrés. «Même si ça n'a pas été très facile l'année dernière, vous avez été là», hurle le speaker. Deux écrans géants diffusent les buts parisiens du championnat 1998-1999. Une nouveauté en forme d'ironie: c'est une réalisation de Marco Simone, l'un des principaux fauteurs de trouble de l'année dernière, parti à Monaco, qui ouvre la séance vidéo.
Face à des Troyens vaillants mais techniquement limités, le 4-4-2 offensif aligné par l'entraîneur Bergeroo fait le jeu. Les promus de l'Aube font circuler le ballon avec vélocité et précision. Mais leurs lacunes offensives sont criantes. Côté parisien, Okocha officie en milieu récupérateur. Madar et Rodriguez évoluent en pointe, Robert et Benarbia occupent les côtés. Sans réelle efficacité. Trois poteaux et beaucoup d'occasions. La plus nette survient jus