Les championnats d'Europe de tir sur cible (pistolet et carabine
25-50 mètres) se sont achevés hier à Mérignac (Gironde) sans aucun titre individuel pour les Français. Même le pistolier Franck Dumoulin, pourtant champion du monde à 25 mètres, n'a pas su se qualifier en finale du 50 mètres. Comme inexistants face à la déferlante de talents russes, biélorusses, allemands, bulgares, slovaques ou ukrainiens qui se sont partagé la quasi-totalité des trophées dans les disciplines olympiques (vitesse et précision en calibre 22 LR), les Français sont aussi passés à côté des 11 quotas-passeports pour les JO de Sydney, distribués aux meilleurs Européens. «Cette compétition se joue à un niveau de plus en plus élevé, constate Jacques Trouvé, président de la Fédération française de tir (FFT). Alors qu'auparavant nous avions trois Russes de grande qualité inscrits aux épreuves, nous nous trouvons désormais en présence d'une vingtaine de très bons tireurs issus de chacun des pays engendrés par la désintégration de l'URSS.» Mais la mauvaise ambiance qui perdure au sein de la FFT depuis plusieurs années (lire ci-contre) explique également pour partie les contre-performances françaises .
Mérignac envoyé spécial La piètre prestation française aux championnats d'Europe de tir risque de relancer la fronde des sportifs contre leurs instances fédérales. Il y a un peu plus de deux ans déjà, les tireurs des disciplines olympiques (tir de précision à 25 ou 50 mètres essentiellement pratiqué avec des ca