Hockenheim envoyé spécial
La Scuderia Ferrari y croit encore. Ce titre mondial des pilotes qui lui échappe depuis vingt ans, paraît à nouveau à sa portée. Depuis 1996, l'équipe italienne comptait surtout sur Michael Schumacher pour décrocher ce trophée. Mais le champion allemand, victime d'une violente sortie de piste au premier tour du Grand Prix de Grande- Bretagne, est depuis sur la touche. C'est à son domicile, en Suisse, que Schumacher soigne sa jambe blessée (fracture du tibia et du péroné, blessure plus superficielle au talon droit). L'Allemand, écarté de la course au titre par la force des choses, n'a aucune raison de précipiter son retour. D'autant que la situation de Ferrari a évolué d'une manière inattendue en son absence.
Intronisé numéro Un et objet de toutes les attentions de son équipe, Eddie Irvine a sérieusement redressé la barre du beau navire rouge. En l'espace de trois courses, l'Irlandais a mis à mal sa réputation de dilettante et démontré que les responsabilités ne lui font pas peur. Deuxième derrière Coulthard à Silverstone, Irvine a triomphé deux fois de suite, en Autriche et dimanche en Allemagne pour finalement reprendre la tête du championnat qu'il avait déjà occupée en début de saison. Depuis trois courses, il n'a jamais laissé passer sa chance surtout que la poisse semble avoir signé un contrat longue durée avec Mika Hakkinen. Après avoir perdu une roue arrière en Angleterre, à la suite de la défaillance d'un écrou, Hakkinen a été harponné au dé