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Libération

Dugarry se sent plus positif que positif.

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FOOT. Le Marseillais, soupçonné de dopage à la nandrolone, joue ce soir au Havre.
publié le 5 août 1999 à 0h22
(mis à jour le 5 août 1999 à 0h22)

Avec son contrôle positif à la nandrolone lors de Lyon-OM du 30 avril, il devait être celui par qui le scandale arrive, sur la tête des Bleus champions du monde. Mais pour l'instant, même s'il s'est coiffé, mardi soir, d'un beau bob au sortir de l'entraînement, Christophe Dugarry ne tient pas à porter le chapeau. Il répète à l'envi: «Ça suit son cours. Pas de nouvelle, bonne nouvelle.» Explication: «Apparemment, il y a le vice de forme. On m'a envoyé un médecin pas assermenté pour le contrôle.» Une belle aubaine. Donc, Duga espère échapper à la sanction de six mois qui frappe en général les athlètes coupables d'avoir utilisé ce produit (lire page suivante). «Si je ne fais pas les six mois, je serai satisfait. Ça sera peut-être une échappatoire pour eux aussi, non?» Eux, la fédé. C'est ce que son avocat parisien, Me Jean-Jacques Bertrand, appelle «une procédure partie sur de mauvaises bases juridiques». «J'essaye d'imaginer comment on pourrait le suspendre avec une procédure engagée par quelqu'un qui n'a pas les qualités requises par la loi, poursuit l'avocat. En plus, les produits mentionnés sur sa notification ne figurent pas sur la liste des produits interdits. Bref, la fédé a engagé une procédure disciplinaire qui n'aurait pas dû l'être.»

Joueur de poker. Fin juin, à la révélation du contrôle, l'attaquant avait entonné l'air du «positif mais pas dopé». Il a, depuis, changé son fusil d'épaule et retiré sa demande de contre-expertise. «C'était une arnaque. Faite par le