Madrid de notre correspondant
Placide, veste bleu, il a dit: «Le Real est un grand club, j'avais toujours rêvé de jouer dans ses rangs.» Nicolas Anelka affrontait hier au siège du Real, la presse espagnole. A ses côtés, Lorenzo Sanz, le président du club, darde des sourires malins de celui qui n'en est pas si sûr. Rarement au Real Madrid, pourtant habitué à accueillir des stars, la pression aura été aussi forte sur un joueur. En comparaison, les récentes arrivées de l'Anglais Mc Manaman, ou du Bosniaque Balic se sont faites dans la discrétion. Mercredi soir à l'aéroport, la ruée médiatique fut difficilement contrôlée par une Guardia civil pourtant musclée.
Consternation. Pour la presse, toujours vorace en mini scandales, «l'affaire Anelka» est devenue le feuilleton de l'été. D'abord les multiples et subtiles tractations avec Arsenal. Ensuite, ce transfert de 220 millions de francs, le plus cher de l'histoire du foot espagnol (Libération de mardi). Enfin, une valse des transferts record pour la Liga: 2 milliards de francs. De fait, lorsque Sanz a annoncé la venue d'Anelka, ce fut la consternation. Le président avait déjà proclamé que les opérations de transferts étaient bouclées. Et Toshak, l'entraîneur gallois du Real, répétait à l'envi que la charnière offensive, «très solide» (Mc Manaman, Balic, Raul et Morrientes) ne nécessitait pas de renfort.
L'essentiel des critiques se portent sur les comptes. Comment un club aussi endetté 1,6 milliard de F peut-il s'offrir le luxe d