Les nouvelles emplettes d'Arsenal n'y changeront rien: la
photographie du foot anglais souffre d'un contraste sans précédent, selon une étude du cabinet Deloitte & Touche. Pionnier de l'introduction en bourse des clubs, le foot anglais voit pour la première fois depuis trois saisons sa Premier league globalement positive en 1997-1998, avec 200 millions de francs de bénéfice avant impôt. Noir est en revanche le bilan des trois autres divisions professionnelles qui affichent les plus grosses pertes cumulées de leur histoire à 530 millions de francs. L'écart des chiffres d'affaire est à l'avenant: cinq clubs de D1 pèsent autant que les 72 clubs pro, hors Premier league.
Deux vitesses. L'écart entre le chiffre d'affaires moyen d'un club de 1re et 2e division a été multiplié par trois en quatre ans pour atteindre 210 millions de francs. Quant aux clubs de 4e division, ils doivent se contenter, en guise de budget annuel, du chiffre d'affaires par match de Manchester United, sans compter les droits télé! Un seul club de cette catégorie, Torquay, dégage un bénéfice d'exploitation. Les deux vitesses du foot libéral se lisent aussi du point de vue des transferts.
Pour la première fois depuis l'ouverture du marché britannique aux stars continentales, les coûts des transferts se sont stabilisés. Ils totalisent 2,28 milliards de francs, en baisse de 8% par rapport à l'année précédente. Les achats de joueurs étrangers ont baissé d'un tiers. Seuls les transferts ente clubs anglais augmentent