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Libération

Boxe. Le Français défend samedi soir son titre de champion du monde WBA. Julien Lorcy, solitaire très entouré.

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publié le 7 août 1999 à 0h24

Au coeur de l'été, presque en catimini, Julien Lorcy s'en va défendre

son titre de champion du monde WBA des légers sur la Côte d'Azur. Le Français affronte samedi soir sur un ring du Cannet l'Italien Stefano Zoff. Son premier combat depuis celui qui l'avait vu détrôner Jean-Baptiste Mendy au mois d'avril. Après cette glorieuse soirée de Bercy, le petit gitan de Bezons s'est peu à peu installé dans le peau de son nouveau personnage. Lorcy donne l'impression de s'y trouver à l'étroit. Ce garçon qui a toujours aimé communiquer, parler, convaincre, plaire tout en sachant préserver une certaine fraîcheur et une discrétion bien vue hors des rings, a changé. Il parle un peu plus fort. Se fait moins discret. On le sent prêt à rappeler à celui qui ne demande rien qu'il est bien champion du monde. Et qu'un tel exploit doit retenir l'attention. C'est que longtemps, son frère Pierre a occupé le devant des rings de boxe avant que Julien soit, à son tour, entraîné par son père dans le tourbillon pugilistique. Un père qui ne s'est jamais vraiment demandé si ses rejetons avaient une quelconque attirance pour cette version moderne des jeux du cirque.

«Autre chose». Lorcy ne l'a d'ailleurs jamais caché: «Je n'aime pas la boxe. Mais j'ai toujours essayé de faire le mieux possible pour mon père.» Comme il a vite compris que la boxe pouvait rapporter. «Un ami m'avait dit que pour gagner de l'argent, il fallait travailler. Et que pour espérer être riche, il fallait faire autre chose.» Pour Julien