Philippe Lamblin est président de la fédération française
d'athlétisme. Il revient, pour Libération, sur la succession des cas de dopage (Sotomayor, Mitchell, Christie"), qui ébranlent l'athlétisme à quelques jours du Mondial de Séville (du 21 au 30 août).
Comment réagissez-vous devant l'accumulation d'illustres dopés?
1/Je suis dégoûté. 2/Personne n'est à l'abri. 3/Il faut aller jusqu'au bout. 4/Et après? Tout arrêter si on pense que tous les athlètes se chargent; ou se battre, quitte à être les derniers Don Quichotte.
La fédération internationale (IAAF) a, la première, instauré les contrôles inopinés. Mais ne voulait pas révéler le cas Christie. Comment interpréter cette ambivalence?
Je souhaite davantage de clarté de l'IAAF. Primo Nebiolo, son président, assure que notre suivi médical longitudinal va à l'encontre de ses règles. C'est notre rôle d'aller plus loin. De protéger la santé des athlètes.
Pourquoi avoir tardé à instaurer le suivi médical?
Pas sûr que ce soit la meilleure chose. On parle aussi des analyses capillaires. Qu'on me trouve une méthode infaillible, je l'appliquerais. La France doit être irréprochable. Mais je n'ai pas la certitude qu'aucun Français ne se fasse gauler lors du Mondial.
Que pensez-vous des perfs des coureurs de fonds ou tous les records viennent d'être pulvérisés?
Le marathon est gangrené. Prenez les championnats d'Europe l'an passé, où deux pays ont trusté les six premières places (l'Espagne et l'Italie, ndlr). Si j'interpelle les présidents des