Angoulême, envoyé spécial.
Paul, 32 ans, est avide de glisse. En la matière, il a tout essayé. Kayak «extrême», parachutisme, surf des neiges" Mais, à l'en croire, «le snowboard, c'est trop dangereux. Il y a plein de skieurs partout». Alors, Paul a abandonné aux importuns les boulevards neigeux et opté pour des pistes moins fréquentées. Désormais, il monte dans des avions, y chausse sa planche et saute de 4 000 mètres. Une chute libre de 50 secondes, sur trois kilomètres. «Ça passe très vite, mais t'as le temps de faire plein de choses, explique Nadège, une angélique étudiante de 19 ans, en ôtant son casque noir orné d'une tête de mort. C'est comme si tu tombais d'un tobogan. Sauf que t'es dans le vide.» Tout simplement.
Le dessinateur Stan Lee l'avait imaginée. Eux la pratiquent régulièrement. La glisse du ciel n'est plus l'apanage du «Silver surfer», ce superhéros qui fendait l'air, fièrement dressé sur sa planche étincelante, dans les pages de Marvel et autres comics américains. En France, ils sont aujourd'hui une soixantaine à s'y essayer régulièrement. Depuis le 10 août, dix d'entre eux participent à l'épreuve de «skysurf» des championnats de France de parachutisme. Et pas question de rigoler. Ici, c'est du sérieux. «On est en compet', dit, motivé, Marc, 27 ans. Le but du jeu est de montrer ce que tu sais faire.»
«A donf'». C'est un singulier attelage. Il surgit des nuages, à quelques centaines de mètres du sol. Bien campé sur sa planche, suivi par son parachute, Marc g