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Libération

Steffi Graf, la retraite d'une enfant de la balle.Deux mois après sa victoire à Roland-Garros, elle n'a plus «la joie» de jouer.

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publié le 14 août 1999 à 0h28

Les spectateurs de la finale femmes 1999 de Roland-Garros se

souviendront de ses petits sauts de joie. Ils se souviendront aussi de l'immense bonheur que cette grande et belle fille, devenue femme, essayait d'exprimer après ce match d'une intensité rare qui l'avait vue triompher d'une petite «peste» de douze ans sa cadette. Entre deux sanglots d'émotion, Steffi Graf avait déclaré au public parisien: «C'est la dernière fois que je joue ici. Ce souvenir doit rester intact. Cela restera le plus incroyable souvenir de ma carrière.» Mais aussi sa 22e et dernière victoire dans un tournoi du Grand Chelem. Hier, la joueuse allemande a précipité l'heure de sa retraite. Après avoir fait sensation sur la terre battue de Paris, être parvenue en finale sur l'herbe de Wimbledon, Graf était attendue sur le béton de l'US Open. Mais à tout juste 30 ans, celle qui est restée 377 semaines au sommet du tennis féminin ­ un record ­ percevait depuis quelques mois, et autant de blessures, que son corps meurtri par presque vingt ans de compétition n'était plus capable de supporter les plus durs combats sur les courts du monde entier.

Soulagée. Et surtout le feu sacré s'est éteint, comme l'a reconnu Steffi Graf hier. «Après Wimbledon, ce ne furent pas des semaines faciles parce que, pour la première fois, je n'éprouvais plus ni plaisir ni joie. Un sentiment curieux pour moi. Peut-être la motivation m'a-t-elle fait défaut après la victoire de Paris, ce que j'y ai vécu était si intense que j'ai eu, à ce