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Libération

Une saison au BAR. Ça chauffe sous le capot. Une voiture décevante, des techniciens amers, mais un patron optimiste.

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publié le 14 août 1999 à 0h28

Depuis le début de la saison, les responsables de l'écurie

anglo-américaine BAR découvrent dans la douleur les difficultés de la F1. Craig Pollock, le patron, apprécierait sans doute que les problèmes se limitent à ceux rencontrés sur les circuits, les week-ends de course. Car en coulisse, tout est plus compliqué et sournois.

Ainsi, après quelques Grand Prix, il est devenu évident que la monoplace mise sur la piste en début de saison était ratée, ce qui n'a fait qu'ajouter à une ambiance tendue. Quelques mécaniciens débauchés dans différentes équipes ont quitté le navire, déçus de ne pas être tombés dans le super «top team» dont ils avaient rêvé. Quelques techniciens sollicités n'ont pas donné suite. L'attrait d'un meilleur salaire n'était plus suffisant.

Colère de Villeneuve. Pollock s'est également aperçu que l'organigramme qu'il avait mis en place n'était pas le bon et s'est attelé à le modifier il y a quelques semaines. «En fait, notre structure était défaillante, surtout au sommet de la pyramide. Et nous avons modifié notre organisation pour gagner en efficacité.» Pollock, le Chairman, a renforcé son pouvoir au passage, jurant que cette restructuration n'a pas entamé l'amitié qui unissait les principaux décideurs de son équipe. L'incident diplomatique a pourtant été évité de peu, il y a quelques temps, lorsque Jacques Villeneuve n'a rien caché de sa colère en constatant qu'Adrian Reynard, en charge de la conception de la BAR version 1999, n'était pas souvent présent sur l