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Libération

En Hongrie, doubler n'est pas jouable.La difficulté de dépasser est exacerbée sur ce circuit.

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publié le 16 août 1999 à 0h19

Le circuit de Budapest a grossi le trait, jusqu'à la caricature.

Etroit et sinueux, il a mis en évidence le mal dont souffre la Formule 1 moderne: la difficulté de dépasser. Et quand le circuit s'en mêle, doubler un adversaire devient mission impossible même avec une voiture nettement supérieure à la sienne (lire l'encadré ci-contre). Sauf à s'imposer en force en acceptant les risques d'accrochage. Explications.

L'aérodynamique: trop de turbulences. Une monoplace de F1, aussi sophistiquée soit-elle, est une aberration aérodynamique. Avec ses énormes roues non carrossées, elle pose d'énormes problèmes aux aérodynamiciens pour la doter d'un coefficient de pénétration dans l'air acceptable, sans oublier les turbulences que ses innombrables ailerons et autres déflecteurs génèrent. Ces ailerons sont indispensables pour coller la voiture sur la piste et la doter de la meilleure tenue de route possible (même si l'efficacité mécanique des suspensions est également importante pour rendre une voiture efficace). Se mettre dans le sillage d'une monoplace, c'est perturber ses propres appuis aérodynamiques et soumettre sa voiture au risque d'être brutalement déventée, avec pour sanction une perte d'adhérence. Voilà pourquoi les pilotes ont les plus grandes difficultés à se placer dans le sillage d'un adversaire dans les virages pour porter une attaque au freinage du virage suivant. Le freinage: trop court. La capacité de ralentissement d'une F1 est diabolique. Grâce aux freins carbone (dis