Béziers, Dax envoyé spécial
Béziers, jeudi 12 Pour le mano a mano entre Ponce et El Juli, les arènes font le plein absolu, mais les toros sonnent vide. Les Jandilla sont faibles, ou mansos, ou sans caractère, ou ils se découragent vite. Seul Artesano, dernier toro de Ponce, se défend avec violence. Ce n'est pas de la bravoure, c'est du genio, l'agressivité de la rebuffade, et pour le coup, il donne un peu de sel à cette fade confrontation dont Ponce est largement vainqueur. Son impeccable technique lui a permis de formuler une faena âpre et valeureuse avec ce toro d'abord fuyard. Ponce finira son boulot de dos et à genou, mais ratera la mort d'Artesano, qui moulinait de la tête dans sa muleta. De la même façon, il avait réussi à faire fructifier le pauvre fond physique de Maquinador, petit Jandilla léger qui avait le format d'une sardine. Puis Ponce se trompera sur Infractor, bien toréé à la cape avec des veronicas un genou en terre. Il croit déceler un toro avec des ressources, le brinde au public, mais Infractor s'éteint après deux séries sin romper, sans éclater dans la muleta pourtant persuasive de Ponce. Et El Juli? Il coupe la seule oreille de cette longue sieste après une faena dont l'animation cherchait à cacher l'absence d'autorité. Il sera un peu plus convaincant, mais sur une seule série de naturelles, devant le bronco Heroïno. El Juli déclare volontiers que toréer tous les jours, voire deux fois par jour, ne lui pose aucun problème d'usure. Mais le régime inferna