Menu
Libération

100 m dames. L'Américaine vise maintenant le relais, le 200 m et la longueur. Marion Jones, un quart satisfaite.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 août 1999 à 0h15

Or: Marion Jones (Etats-Unis), 1070

Argent: Inger Miller (Etats-Unis), 1079 Bronze: Ekaterini Thanou (Grèce), 1084

Acte I d'une pièce prévue en quatre. Scénario prévisible. Mais une héroïne qui se croit obligée de dire à l'arrivée: «Je suis soulagée, c'était la plus dure des quatre médailles que je vise.» Comme pour laisser croire a posteriori qu'il y avait du suspense. Invaincue depuis deux ans, Marion Jones a conservé son titre mondial du 100 m. Elle y a ajouté le record des championnats du monde, déjà battu samedi en quarts de finale et la 5e meilleure perf de tous les temps. Lui reste à conquérir ceux de la longueur, du 200 m et du 4 x 400 m pour réussir le pari annoncé d'un quadruplé inédit. Curieuse volonté de boulimie qui ne fait rien pour éteindre les soupçons de dopage. Curieux mélange d'arrogance et d'innocence. Douée. Jones est cette jeune femme de 23 ans qui dit, après son temps déjà canon en quart de finale du 100 m (1076, meilleure performance mondiale de l'année): «Je ne me mets pas de pression concernant les chronos, mais s'il faut aller vite, je le fais.» Puis s'en va tranquillement, souriante comme presque toujours, assister à la victoire de son lanceur de poids de mari. On dit que c'est lui, CJ Hunter (lire page 27), qui l'aurait remise sur les pistes, après que la jeune femme a abandonné ses premières amours athlétiques pour une prometteuse carrière dans le basket ponctuée d'un titre national étudiant avec l'université de Caroline du Nord en 1994. Non, dit