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Libération

Toujours Greene. L'Américain remporte le 100 m d'une courte tête en 9''80.

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publié le 23 août 1999 à 0h15

Or: Maurice Greene (E-U): 9''80

Argent: Bruny Surin (Can): 9''84 Bronze: Dwain Chambers (G-B): 9''97 Pour la deuxième fois, Maurice Greene est devenu hier à Séville champion du monde du 100 m, devant le Canadien Bruny Surin qui l'a poussé à 9''80. S'il est irrésistible, c'est qu'il a parfait sa technique, modifié sa foulée. Tous les entraîneurs le disent. Ils disent encore qu'aussi doué soit-il, cela ne suffit pas. Maurice Greene, qui court régulièrement au-dessous de 10'' depuis le début de la saison, serait dopé mieux que tout le monde. Ça, les entraîneurs le disent, parce qu'ils en sont persuadés. Mais ils ne veulent pas qu'on leur prête cette affirmation qui dit l'évidence mais qui ne se prouve pas. C'est bien dommage, ce côté sombre, car dans la lumière du stade de Séville, il est bien beau à voir Greene qui court, semble rebondir en effleurant à peine la piste, s'arrache et gagne pendant qu'on entend le sifflement de la caméra qui glisse sur son rail et file à ses côtés. C'est le bruit de la vitesse.

Le contrechamp du côté sombre, c'est que Greene n'a pas d'autre choix que de gagner et gagner encore. Le 16 juin 1999 à Athènes, il a battu le record du monde du 100 m, le plus beau, le plus prestigieux, et aux Etats-Unis, dans son propre pays, il n'a fait qu'un bas de page dans les journaux. Pour être quelqu'un là-bas, Greene, qui compte maintenant deux titres de champions du monde, doit en faire encore et encore. Ici à Séville, il doit gagner aussi le 200 m et le relais d