Or: Skurygin (Rus): 3 h 44' 23.
Argent: Brugnetti (Ita): 3 h 47' 54.
Bronze: Matyukhin: 3 h 48' 18.
Qu'y a-t-il de plus ingrat dans le 50 km marche? Le lever au milieu de la nuit pour un départ à 7 h 45 dans un stade vide? Cette éternelle ligne droite de 1,250 km qu'il faut enfiler et renfiler, une maille à l'endroit, une maille à l'envers, des dizaines de fois sous le cagnard, par une température qui va monter jusqu'à plus de 35 °C? Ces juges qui vous guettent tout au long du parcours, prêts à dégainer leurs avertissements pour toute entorse aux sacro-saints canons de la discipline. Les pieds qui ne sont plus en contact avec le sol, et c'est alors considéré comme de la course. Un avertissement. La jambe qui attaque le bitume surchauffé à peine fléchie. Un avertissement. Deux avertissements, c'est une demande de disqualification. Trois demandes de la part de trois juges de nationalités différentes, et c'est la disqualification immédiate.
«Faire le trottoir.» Ils étaient 51 au départ hier; onze ont vu leur marche forcenée interrompue par les juges. Dont le Letton Aigar Fadejevs, qui menait au 25e kilomètre. Ou le Polonais Robert Korzeniowski, champion olympique et du monde, disqualifié à 12 km de l'arrivée. Il connaît: aux Jeux olympiques de Barcelone, ça lui était déjà arrivé. Dix ne sont pas arrivés à terme. Abandon. Dans le jargon des marcheurs, on appelle ça «faire le trottoir». Ça ne rapporte rien et ça entame le moral. «Certains n'ont pas abandonné pour des problèmes physiq