Or: Johnson (E-U): 43''18 (RM)
Argent: Parrela (Bre): 44''29 Bronze: Cardenas (Mex): 44''31 Johnson est un gars qui fait le boulot et, en général, ça n'a pas l'air de l'amuser. «Les organisateurs de meetings me paient très cher pour courir et faire les bonnes performances que les fans qui ont payé sont en droit d'attendre. C'est le "job, et je me concentre seulement là-dessus.» Du coup, Michael Johnson rit habituellement peu. Mais il bosse toujours vraiment très bien.
Chaussures dorées. Hier soir, en finale du 400 m, il a gagné une bonne paye, 160 000 dollars. Il est le premier à battre un record du monde ici, aux VIIes championnats du monde, et ça lui fait 100 000 dollars à ajouter à sa prime de victoire. Il a tombé le plus vieux record masculin de la piste et il dit: «J'ai saisi l'occasion.» Il a fait comme d'habitude. Il s'est pointé avec cette grande économie de geste qui caractérise les grands travailleurs manuels, il avait les outils, dont sa paire de chaussures dorées, il s'est un peu concentré, il a salué brièvement quand on a dit son nom, il a pris son poste. Il est parti, il a couru, il est arrivé premier, loin devant, 43'' 18, 11 centièmes de mieux que le précédent record. C'est beaucoup. Chez les plâtriers aussi, il y a des types qui font une pièce impeccable, du plafond aux murs, plus vite que les autres et c'est impressionnant tout pareillement quand on est du bâtiment. Ça picole et, à part ça, la gâche est moins payée.
Johnson a couru comme d'habitude. Il a un dr