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Libération

A vos marques"" Portez!Les sponsors se montrent sur les athlètes plus que sur les murs.

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publié le 27 août 1999 à 0h11

Séville envoyé spécial

Il ne faut pas croire que les grands événements sportifs sont une débauche d'affichage pour les grands sponsors qui sont le plus souvent les équipementiers. A Séville, on ne voit pas les marques partout. En fait, elles se manifestent de manière de plus en plus fine.

Ce n'est pas une règle générale. Tel équipementier italien qui veut se lancer dans le "running, a pris un maximum d'athlètes kenyans sous contrat. Il organise une conférence de presse pour présenter un projet de développement pour les jeunes Kenyans. Le journaliste avide se précipite pour en savoir plus sur l'industrie locale du coureur de fond. Il ne peut en placer une, ni attraper un personnage en aparté, car il est bouclé dans une salle de conférences où une succession d'intervenants africains se lèvent pour tisser les louanges du marchand de chaussures, comme quoi, c'est un vrai miracle pour son pays et merci beaucoup pour tout ce que vous faites. Ça, c'est le degré zéro de la communication, telle qu'elle se pratique chez Fila, avec tee-shirts à la clef.

La forme la plus sophistiquée vient d'Amérique. Nike ne parle pas et ne fait pas parler de Nike. Le géant américain essaie de prendre sous contrat les plus grosses pointures de chaque sport. Ensuite, il se charge de faire l'intermédiaire entre ses champions et la presse. Le journaliste veut voir de l'athlète, lui poser des questions, le faire réagir. Les moments qui sont officiellement réservés à ça se font de plus en plus brefs et malcomm