Or: Kipketer (Dan) 1' 43 30
Argent: Sepeng (Afs): 1' 43 32 Bronze: Saïd-Guerni (Alg): 1' 44 18 Avant les championnats du monde, Wilson Kipketer disait: «Il est important pour moi de prendre du plaisir à courir et de ne pas chercher désespérément à gagner.» Hier en finale du 800 m, le Danois de 26 ans a voulu gagner. Désespérément. Profondément. Pour finalement s'imposer d'une poitrine. Et mettre fin à la vacance d'un pouvoir absolu qu'il avait instauré sur la distance. Mais qu'il avait dû abandonner l'an dernier. A son corps défendant.
«Je suis simplement ravi de courir en ce monde, parce que l'an dernier je pensais courir dans un autre monde», dit-il. En 1997, on l'avait laissé un peu matamore du double tour de piste sur lequel il est sans rival. Et sans le titre olympique qui lui paraissait promis. La fédération kényane ne lui a pas délivré le bon de sortie qui lui aurait permis de courir pour le Danemark à Atlanta. 1997, il égale puis améliore deux fois (pour le porter à 1' 41 11) l'un des plus vieux records de l'athlétisme masculin Coe, 1981 et conserve son titre mondial à Athènes. Il est alors imbattable, et il le sait. 1999, il arrive à Séville en prévenant modestement: «Je suis juste l'un des 60 athlètes qui sont au départ avec le même espoir: remporter le titre.» Il est le favori, il ne veut pas le savoir.
Car en 1998, il a connu la maladie. Malaria contractée lors d'un bref séjour dans son pays d'origine, puis pneumonie. «Quand j'ai eu le premier accès de fièvre, j