Pays de Galles-France: 34-23
Pour le pays de Galles; 1 essai: James, (74e). 1 transformation: Jenkins. 9 pénalités: Jenkins (9e, 20e, 27e, 36e, 49e, 51e, 54e, 62e et 79e). Pour la France; 2 essais: Mallier, (43e), Mignoni (80e). 2 transformations: Dourthe, Lamaison. 3 pénalités: Dourthe (10e, 15e), Lamaison (64e).
Le match remporté samedi après-midi par les Gallois contre le XV de France au Millenium Stadium de Cardiff laisse une diffuse impression de malaise. Les 63 000 spectateurs admis dans le nouveau stade étaient tous ralliés au maillot rouge, à l'exception d'une poignée d'irréductibles venus de Pigalle à qui les Gallois firent d'ailleurs le meilleur accueil jusque tard dans la nuit. De mémoire de Gallois, on n'avait jamais vu aussi peu de supporters français traverser la Manche pour l'occasion. Rien d'étonnant, tant l'enjeu était différent pour les deux équipes.
Mais ce qui est nouveau et choquant c'est que les Gallois ont oublié leur fair-play et leur amour du beau jeu. Le premier essai français, inscrit par Lionel Mallier, est accueilli dans un silence de cathédrale. Les deux pénalités tirées par Richard Dourthe puis celle de Christophe Lamaison ont droit à des hurlements et des sifflets, tandis que Neil Jenkins, qui en a passé 9, botte dans un silence propre à la concentration.
Belle série. Il y a à peine dix-huit mois, les supporters gallois applaudissaient à tout rompre aux échappées des ailiers français ou à l'audace de l'ouvreur Thomas Castaignède. Pour le plaisi