Le nouveau bassin olympique de Sydney s'annonce propice à la
performance. Pas moins de douze records mondiaux y ont été battus en une semaine, à l'occasion des championnats pan-Pacifique qui ont pris fin dimanche. Avec quatre records pulvérisés (200 m libre à deux reprises, 400 m libre et 4 x 200 m libre), Ian «la Thorpille» Thorpe a tenu la vedette. Le jeune prodige australien n'a néanmoins pas éclipsé les quatre records de la Sud-Africaine Penny Heyns (50 m, 100 m et 200 m brasse à deux reprises), ni les trois de l'Américain Lenny Krayzelburg (50 m, 100 m et 200 m dos). Retour sur la compétition avec Jean-Paul Clémençon, directeur technique national de la Fédération française.
Les caractéristiques techniques du nouveau bassin de Sydney expliquent-elles cette profusion de records?
Je répondrai en forme de boutade, comme l'a fait l'entraîneur australien Don Talbot: quand les nageurs nagent vite, les bassins sont rapides. C'est vrai qu'il y a eu une évolution technologique. Tous les travaux dernier cri ont été effectués à Sydney. Quand huit compétiteurs nagent côte à côte, il y a un conflit entre les différentes vagues d'étrave (les vagues qui précèdent le nageur et tendent à s'écarter sur le côté). Dans ce bassin, profond de deux mètres, les ondes se réfléchissent peu sur le fond. De plus, les lignes d'eau matérialisant les couloirs sont faites d'éléments en plastique: les vagues sont amoindries à leur contact. Mais il ne faut pas minimiser les performances des nageurs.
Comment