FOOT. L'importance du match Ukraine-France de samedi semble avoir

mis le sélectionneur sous pression. Hier, Roger Lemerre a tenu à «parler franc» et à répondre à ceux qui, déjà, le voient partir si les choses tournent mal à Kiev, lors du match décisif pour la qualification à l'Euro 2000. Le coach, plus nerveux que d'habitude, a précisé qu'il n'en était rien. Lemerre sur la sellette? «Je n'y pense même pas, mais je sais où je suis. Je ne suis pas un naïf.» Lemerre plus virulent? «Non, je suis un passionné. Je ne suis pas un type méchant. D'ailleurs, dans le cadre de rapports professionnels, la vie n'est pas un amusement. Je veux juste que l'on fasse ce que je veux.» Le problème est sans doute là. Lundi, il avait déjà parlé à ses joueurs des différents comportements. «Les 21 joueurs doivent être prêts pour l'objectif que nous avons décidé ensemble. Tout le monde ne jouera pas, mais je leur ai répété que, si je les avais choisis, c'était parce que j'avais confiance en eux. ["] Deux seront obligatoirement en tribune et ne joueront pas.» Mais ils devront montrer le même engagement que les autres, «car le problème appartient à toute l'équipe, et pas à la présence de Dupond ou Durand».

Le rendez-vous est délicat, même si le coach affirme avoir retrouvé des joueurs en bonne forme. Malgré les douleurs de Barthez (coliques) et le forfait de Leboeuf, pour lui le groupe est très concentré, capable de développer une qualité de jeu satisfaisante. Malgré la maigre prestation face à l'Irland