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Libération

Foot. Les Français veulent se rassurer avant l'Ukraine. Les Bleus jouent le moral d'acier.

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publié le 2 septembre 1999 à 0h39

Roger Lemerre tape dans ses mains. «Youri, Laurent, Nicolas!» Comme

un maître d'école à la fin de la récré, le sélectionneur national rappelle à l'ordre celles de ses ouailles qui s'attardent encore avec les journalistes. La séance de presse de l'équipe de France s'achève, l'heure est au déjeuner. Et pas question de prendre du retard. «Quand des étudiants préparent un examen, ils sont cloîtrés chez eux, expliquait le coach un peu plus tôt. Là, c'est pareil.» Sauf qu'en cas de mauvaise note, il n'y aura pas de rattrapage.

A deux jours du match décisif contre l'Ukraine, les 21 Bleus, réunis depuis lundi au centre d'entraînement de Clairefontaine, le savent: une défaite à Kiev grèverait leurs chances de participer à l'Euro 2000. Certes, l'objectif premier du stage est d'ajuster les différentes conditions physiques. «On est un peu décalés, reconnaît Vairelles. Le championnat de France a repris depuis pas mal de temps, les «Italiens», eux, n'ont joué qu'un seul match.» Mais il s'agit aussi d'évacuer l'éternelle «grosse pression» que certains, comme Laslandes, ressentent. Alors, officiellement, le moral est d'acier. Ne pas se qualifier? «Je n'y pense pas», assure Zidane. «Inimaginable», renchérit Barthez. Seule fausse note: un étirement à la cuisse, hier à l'entraînement, pour Boghossian.

L'adversaire est pourtant, de l'avis de Lemerre, «redoutable, avec son jeu parfaitement cadré et organisé. Les imprévus ne viendront pas de la tactique, mais des individus.» «Ce sera un match d'ho