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Libération

Le foot francais pèche dans le vivier mondial. Cette saison, il y a près d'un tiers d'étrangers en plus en D1.

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publié le 2 septembre 1999 à 0h39

Le nouveau leader du championnat de France de football est un modèle

de mondialisation. Monaco fait ainsi cohabiter dans son équipe un Argentin, un Italien, un Belge, un Chilien, un Mexicain, un Norvégien, un Portugais, deux Sénégalais et un Suédois. Dix nationalités au total. «Notre politique de recrutement est simple, explique Henri Biancheri, directeur technique du club de la principauté. Engager des jeunes et plutôt des étrangers.» Pourquoi des étrangers? «Parce qu'ils sont moins chers», rétorque aussi sec le dirigeant.

Le constat tient de l'évidence, reprise dans un bel ensemble par les clubs de l'élite. Conséquence chiffrée, depuis mardi minuit, date de la fermeture du marché des transferts: plus d'une centaine de joueurs étrangers sont sous contrat en D1 en France, en augmentation de près d'un tiers cet été. Trente-cinq nationalités sont représentées. Un record pour un championnat longtemps resté franco-français. Un record qui répond à une nouvelle stratégie des clubs, dans la foulée de l'arrêt Bosman (1) et de la libre circulation des joueurs communautaires: s'ouvrir au monde.

Profil: jeune, étranger, pas cher «Au départ, il s'agit de pallier le départ des joueurs français vers l'étranger», dit Claude Le Roy, manager général du Racing-Club de Strasbourg. Car si les joueurs étrangers sont de plus en plus nombreux à poser bagages et crampons sur le sol français, les Français optent davantage pour les pays «où l'on parle net d'impôt», ironise Le Roy. Une centaine de dépar